Kola OLUTIMEHIN, Grande Bretagne	Patricia ESNAULT,  France	David HUTCHINS, Grande Bretagne
Djenidi BEN DAOUD Algérie	Zouhaier MARRAKCHI Tunisie

On a l’habitude de déplorer les impacts économiques, sociaux, humains et environnementaux du non qualité. Nos voisins tunisiens ont depuis quelques années décidé de prendre le taureau par les cornes en instituant le 2ème jeudi du mois de novembre comme Journée Mondiale de la Qualité. Une occasion de réfléchir sur la mise en place de procédures qualité qui permettront à terme des améliorations économiques et sociales tangibles.

Qualité des produits, qualité des services ?

Les enteprises connaissent déjà les normes ISO 9000, 9001 et désormais la norme ISO 14001 qui intégre un volet environnemental. Le respect de ces normes permet de garantir au consommateur final une conformité des produits et services concernés par rapport à un certain nombre d’exigences. Il permet aussi aux différents professionnels de « parler la même langue » et mieux travailler ensemble. L’industrie a été la première à se lancer dans cette démarche, mais elle a aujourd’hui été rejointe par de très nombreux secteurs d’activités, comme par exemple les services (assurances par exemple) ou même la distribution et la restauration.

En 2023, nous célébrons la 13ème édition de cette journée qui se tient à Tunis le 09 novembre 2023, sous le thème : « Les outils d’amélioration de la qualité au service du management de l’entreprise ».

Qu’est-ce qui motivent les gens à faire de leur mieux ?

Certaines personnes ont répondu à cette question, simplement comme «argent», tandis que d’autres font allusion au fait que ce n’est pas la seule chose. Je partage ces points de vue, mais je l’applique également à la hiérarchie des besoins de MASLOW, qui est le modèle à cinq niveaux, qui suggère que les gens sont motivés pour répondre aux besoins de base, et que d’autres besoins sont ensuite poussés devant eux en tant que premiers les niveaux sont satisfaits.

Ma discussion sur l’engagement des travailleurs dans l’amélioration continue est très importante du point de vue de cette conférence pour les utilisateurs des outils de qualité. Qui sont ces personnes qui sont affectées à l’utilisation de ces outils Qualité et comment la direction de l’entreprise peut-elle faire en sorte qu’elles deviennent la différence dans les résultats que l’organisation délivre ?

Compte tenu de l’histoire de la révolution de la qualité au Japon qui a propulsé la nation au rang de leader mondial, ils ont pris très au sérieux la vision qu’ils avaient des gens. Cette vision des gens est un point culminant de la success story que le Japon a enregistrée.

Le professeur Kaoru ISHIKAWA aurait déclaré que le Japon ne pouvait pas gérer ses organisations comme cela se faisait en Occident, où les managers gèrent, et les gens font tout simplement ! Il a dit que les Japonais (et je dis que cela s’applique aux gens d’autres parties du monde) sont déjà des dirigeants et des décideurs dans leurs groupes et communautés respectifs et qu’il n’était pas logique qu’ils soient amenés dans l’entreprise et qu’on leur demande de garer leur cerveau à la porte avant d’entrer dans les locaux de l’entreprise, puis de récupérer le cerveau en rentrant chez eux.

La session sur l’engagement des travailleurs dans l’amélioration continue se concentrera sur ce que cela signifie pour l’Afrique, le Moyen-Orient et d’autres parties du monde qui n’ont pas vu ou sont entrés dans ce qui a amené le Japon, puis la Chine, au leadership mondial en matière de qualité.

J’approfondirai également l’utilisation spécifique du Brainstorming, en tant qu’outil de qualité, en traitant de son importance et de sa praticabilité d’utilisation.